Articles les plus récents

La décennie prodigieuse / 5 : Niño Miguel

lundi 8 juin 2009 par Claude Worms
Il est difficile d’ évoquer la figure de Miguel Vega Cruz « Niño Miguel » sans tomber dans des récits légendaires plus ou moins vérifiables : une carrière météorique, ponctuée par deux disques mythiques, et écourtée prématurément par une instabilité psychologique maladive… Né à Huelva en 1952, Niño Miguel est le fils de Miguel « El Tomate », guitariste gitan originaire du quartier de La Chanca / Pescadería, à Almería, et l’ oncle de Tomatito. Contraint à l’ « exil » par un sombre drame familial (on sait que les affaires d’ honneur ne se négocient pas dans les clans gitans, au moins à cette époque…), Miguel « El Tomate » se réfugie à Huelva, qui sera donc la patrie de Niño Miguel. Le jeune garçon apprend la guitare avec son père, et surtout de manière autodidacte, et devient rapidement une célébrité locale, accompagnant les cantaores de passage. Son nom circule dans les milieux (…) > suite

La décennie prodigieuse / 4 : Enrique de Melchor

lundi 8 juin 2009 par Claude Worms
BIOGRAPHIE Né le 28 avril 1950 à Marchena (Séville), Enrique Jiménez Ramírez "Enrique de Melchor" est le fils de l’ un des grands maîtres historiques de l’ accompagnement du cante, Melchor de Marchena. Malgré l’ avis de son père, qui trouvait la profession trop peu rémunératrice, "Cuchichi" (c’ est à dire moitié gitan, par son père, et moitié "payo", par sa mère) opte pour la guitare et apprend le métier sur le tas, à l’ école traditionnelle du tablao ("Los Canasteros", établissement madrilène de Manolo Caracol), et de l’ accompagnement du baile (notamment dans la troupe d’ Antonio, avec Chano Lobato et El Sernita au cante, et Melchor de Marchena et Curro de Jerez à la guitare). A la fin des années 1960, il rencontre Paco de Lucía (sa deuxième grande référence), qui l’ engage pour une série de concerts en France et en Allemagne (il participera à l’ enregistrement de "Recital de (…) > suite

Mateo Arnáiz : "Suite española" (Isaac Albéniz)

1 CD Mandeo Records Fal 557 (2009)
lundi 18 mai 2009 par Claude Worms
Pour les passionnés de musique classique, l’ année 2009 sera fertile en commémorations : trois cent cinquantième anniversaire de la naissance de Purcell (1659 - 1695), deux cent cinquantième anniversaire de la mort de Haendel (1685 - 1759), bicentenaires de la mort de Haydn (1732 - 1809) et de la naissance de Mendelssohn (1809 - 1847), et centenaire de la mort d’ Albéniz (1860 - 1909). Mateo Arnáiz, dont nous avons déjà eu l’ occasion de chroniquer le précédent album dans cette même rubrique, vient d’ enregistrer ses propres transcriptions pour guitare de la première "Suite española" pour piano d’ Isaac Albéniz. Si certaines de ces pièces sont déjà bien connues des guitaristes, il s’ agit à notre connaissance du premier enregistrement intégral pour guitare soliste, avec : "Sevilla" (sevillanas) ; "Cádiz" (saeta) ; "Granada" (serenata) ; "Asturias" (leyenda) ; "Aragón" (fantasia) ; (…) > suite

La décennie prodigieuse / 3 : Paco de Lucía

mardi 12 mai 2009 par Claude Worms
Tout a déjà été écrit, répété, recopié... sur l’ artiste le plus médiatique de l’ histoire de la guitare flamenca : impossible, dans le cadre limité d’ un article, d’ entreprendre une biographie exhaustive de Francisco Sánchez Gómez "Paco de Lucía" (1947, Algeciras), et plus encore de tenter une analyse musicale complète de ses oeuvres. Nous nous limiterons donc ici à une "première période", années de formation et de développement d’ un langage personnel dans un cadre encore traditionnel, qui peut être circonscrite par les dates de son premier EP solo pour Hispavox ("La guitarra de Paco de Lucía" - 1964), et des enregistrements marquant le passage à une autre esthétique (cf : ci-dessous) : "Almoraima" (1976), "Paco de Lucía interpreta a Manuel de Falla" (1978) "Sólo quiero caminar" (1981), "Castro Marín" (1981), et "Como el agua" (1981 - avec Camarón de La Isla et Tomatito). L’ (…) > suite

La décennie prodigieuse / 2 : Manolo Sanlúcar

dimanche 3 mai 2009 par Claude Worms
BIOGRAPHIE Manuel Muñoz Alcón "Manolo Sanlúcar" est né en 1943 à Sanlúcar de Barrameda (Cádiz). Dès l’ âge de sept ans, il est initié à la guitare flamenca par son père Isidro, disciple de Javier Molina. Deux de ses frères sont aussi de brillants musiciens, et collaboreront souvent avec lui : Isidro Muñoz (1952), guitariste, compositeur et producteur ; et José Miguel Évora (1958), chef d’ orchestre, compositeur, et arrangeur. Comme la plupart des artistes de sa génération issus d’ un milieu social modeste, Manolo Sanlúcar commence très jeune une carrière professionnelle en tant qu’ accompagnateur de cantaores renommés, dont Pepe Pinto, et surtout Pepe Marchena, vocaliste virtuose et innovateur controversé qui lui léguera sans doute un goût prononcé pour une finesse mélodique parfois non exempte de mièvrerie, et une ornementation foisonnante. Paradoxalement, sa discographie des (…) > suite

De la musique baroque à la musique contemporaine : trois enregistrements autour du flamenco

lundi 27 avril 2009 par Claude Worms
Mauricio Sotelo : "Wall of light - Music for Sean Scully" - 1 CD Kairos 0012832 KAI Andreas Staier : "Variaciones del fandango español" - 1 CD Das Alte Werk 2564 69646 José Marín : "Tonos humanos" - 1 CD Alia Vox AV 9802 > suite

La Guajira

mardi 14 avril 2009 par Claude Worms
La Guajira est classée par la "flamencologie" traditionnelle dans le goupe des "cantes de ida y vuelta" ("aller-retour") : des mélodies et danses folkloriques ibériques introduites en Amérique par les colons, transformées dans les colonies, puis intégrées au répertoire flamenco après de nouvelles modifications. La plupart des formes de ce groupe sont basées sur le compás des Tangos, de tempo divers, et avec quelques syncopes caractéristiques : _ La Milonga et la Rumba, créées semble - t’ il par La Pepa de Oro, et transmises par Pepe de La Matrona (premiers enregistrements, respectivement par Antonio Chacón en 1913, et La Niña de los Peines en 1918). _ La Vidalita : premier enregistrement par Manuel Escacena en 1928. _ La Colombiana : premiers enregistrements en 1930 - 1931 par Paco el Americano et Pepe Marchena, sans doute son véritable créateur. La Guajira se (…) > suite

Hommage à Chano Lobato

lundi 13 avril 2009 par Claude Worms
Après Aurelio Sellés, La Perla de Cádiz, Pericón de Cádiz, Manolo Vargas, Chato de La Isla..., nous venons de perdre avec Chano Lobato, décédé le 6 avril dernier à Séville, l’ un des derniers grands dépositaires de la tradition du cante gaditan. Né le 7 décembre 1927 à Cádiz, orphelin à quatorze ans, Juan Miguel Ramírez Sarabia "Chano Lobato" a appris le cante dans la rue et les tavernes proches du port. Dure école de la misère, pendant les pires années du franquisme : il travaille les jours fastes comme manoeuvre sur les quais, et chante la nuit pour tenter d’ arracher quelques "duros" aux clients du bar "La Privaílla", du night-club "Pay-Pay", ou de la "Venta la Palma. Il y rencontre d’ autres compagnons de galère, tel Pericón de Cádiz et Capineti à "La Privaílla", ou Antonio el Herrero à la "Venta La Palma". A l’ époque, ses modèles sont Pericón, Tía Luisa la Butrón (grande (…) > suite

Hommage à Ramón de Algeciras

dimanche 12 avril 2009 par Claude Worms
Né le 5 février 1938 à Algeciras, Ramón Sánchez Gómez "Ramón de Algeciras" est décédé à Madrid, le 20 janvier 2009, des suites d’ un cancer. Frère aîné de Paco et Pepe de Lucía, Ramón de Algeciras a été initié à la guitare par son père, Antonio Sánchez Pecino. Il fait ses débuts dans le cadre familial, accompagnant sa soeur María, et les nombreux amis de la famille, tel Antonio el Chaqueta. Sa carrière professionnelle commence réellement avec son engagement dans la troupe de Juanito Valderrama, dans laquelle il restera onze ans, et où il se produit avec Niño Ricardo. Il restera dès lors fidèle au style de ce maître, dont il fut assurément le plus brillant disciple. Il sera ensuite le partenaire d’ Antonio Mairena, Pepe Marchena, la Niña de los Peines, Pepe Pinto, Fosforito..., avant d’ entrer dans la compagnie du bailaor Antonio, dont il accompagnera les tournées pendant trois ans. (…) > suite

La décennie prodigieuse / 1 : Víctor Monge "Serranito"

samedi 4 avril 2009 par Claude Worms
Entre 1942 et 1952, naissaient cinq artistes qui allaient profondément modifier le vocabulaire musical et l’ esthétique de la guitare flamenca : Víctor Monge "Serranito" (1942), Manolo Sanlúcar (1943), Paco de Lucía (1947), Enrique de Melchor (1950), et Niño Miguel (1952). Nous poursuivrons avec eux notre petite histoire de la guitare flamenca, commencée dans cette même rubrique avec la série "Les fondateurs de la guitare flamenca soliste". Dans chaque article, vous trouverez une biographie, une brève analyse de style, et la transcription intégrale d’ une composition extraite du premier enregistrement solo de chacun d’ entre eux. > suite

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Dessins, peintures et sculptures de Miguel Alcala



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