Estefanía Suissa est née à Paris, très jeune elle se découvre une passion pour le flamenco et commence à étudier la danse. Sa carrière professionnelle a démarré en 94.Son souci d’élaborer une technique pédagogique complète fait d’elle, également, une enseignante de grande qualité. Vivant depuis quelques années à Séville où elle a ouvert son propre studio de danse, elle mène son travail de danseuse-chorégraphe entre l’Espagne et la France, avec la particularité dans son dernier spectacle « Flamenco…entre nosotros », d’être accompagnée à la fois par des artistes sévillans mais aussi par des musiciens français auxquels elle reste fidèle.
Récemment, elle a eu le privilège de faire la clôture du cycle de printemps des « Peñas de guardia » de Séville.
Ça fait longtemps que tu vis à Séville, Estefanía ?
ES : Oui, ça fait un moment. Ça s’est fait en deux fois, la première fois, je (...) >suite
Lp "Los cantes de Emilio Abadía / Senator Coliseum D-01069 - 1991
Emilio Abadía López "Emilio Abadía" est né à Séville, rue Betis, dans le quartier de Triana, et mort dans la bourgade toute proche de Mairena del Aljarafe le 17 août 1986. Il doit sa connaissance du répertoire de Triana (notamment une ample gamme de Tonás, Siguiriyas et Soleares) à l’ enseignement de son parrain, le cantaor et écrivain Fernando de Triana, et aux grands artistes qu’ il eut l’ occasion d’ écouter dans son enfance, tels Manuel Cagancho, Ramón el Ollero, ou Quino Lorente.
Il a chanté dans les années 1920 aux côtés de Cojo de Málaga et Manuel Torres à Málaga, El Gloria et Tomás Pavón à l’ Alameda de Hércules de Séville, et Manuel Vallejo à Madrid, où il enregistra en 1932 deux 78 tours avec Niño Ricardo (les matrices furent perdues, suite aux bombardements de la ville pendant la guerre civile). Il (...) >suite
Plusieurs établissements délivrent la bonne parole flamenca dans la capitale espagnole : le Café de Chinitas et le Corral de la Moreria, qui se veulent, disons « chicos » ; Torres Bermejas, Clamores, qui alterne flamenco et
jazz ; Las Tablas, situé sous un échangeur urbain (attention les yeux : gare à la pollution et, surtout, à la traversée à pied dans le noir !) ; El Corral de la Pacheca, Arco de Cuchilleros, la Casa Patas qui est notre chouchou, etc.
Cet été, nous avons testé pour vous Las Carboneras. Le tablao est situé dans le quartier très central des « Austrias », pas loin de la Plaza Mayor, tout près du studio de montage et de mixage où Almodovar et d’autres cinéastes actuels ont leurs habitudes, à quelques pas du marché San Miguel qui devient, à la tombée du soir, un immense complexe à tapas, et où les madrilènes viennent volontiers boire un verre de Rioja, un (...) >suite
Longtemps avant d’ être incorporés dans le répertoire flamenco, les Fandangos étaient déjà l’ un des genres folkloriques principaux, non seulement en Andalousie, mais aussi dans une bonne partie des autres provinces espagnoles. Ils formaient un vaste ensemble d’ airs à danser locaux, et devinrent au XVIIIème siècle la « danse espagnole » par excellence. Les chorégraphies de certains de ces Fandangos furent codifiées au XIXème siècle par l’ école « bolera », et donnèrent naissance à de multiples variantes, dont les Seguidillas (sans rapport avec la Siguiriya flamenca), et les Sevillanas. De nombreux compositeurs utilisèrent aussi la forme des Fandangos dans leurs œuvres d’ inspiration populaire, de l’ époque classique (Mozart, Scarlatti, Boccherini…) au XXème siècle ( de Falla, Turina…). Composer des « variations de Fandangos » était un exercice obligatoire pour les guitaristes (...) >suite
Le Festival Larachi Flamenca, qui soutient les nouvelles valeurs du flamenco, a proposé, cette année, trois représentations qui viendront à Paris, à la Maison des Cultures du Monde, en novembre prochain. C’est à la Peña Torres Macarena de Séville qu’ont été programmées, cette année, les trois nuits du Festival.
La Peña a été fondée en 1974 par un groupe d’amis, dont Pies de Plomo, son fils José de La Tomasa, “El Cabrero”, “El Chozas”, “Chocolate”, Pedro Bacán, etc … Cela fait d’elle, aujourd’hui, l’ une des Peñas de Séville gardiennes de la qualité et de la tradition. Torres Macarena a l’habitude de recevoir des concours et des hommages divers, en étroite collaboration aves les institutions locales. Son éthique stricte est accompagnée des bonnes tapas que l’on peut savourer dans la chaleur caniculaire du patio, et de la décoration soigneusement étudiée de la salle, (...) >suite
Comme pour célébrer le retour de l’ami Hamid (Si amer) au service de presse de la Cité de la Musique qui, désormais, gère Pleyel, la programmation danse a eu la bonne idée d’y offrir, en ce début de congés payés 2009, un excellent spectacle de flamenco intitulé « Arena », animé par le danseur - chorégraphe Israel Galván. La soirée était captée par des caméras de surveillance (celles d’Arte ?), en vue peut-être d’une soirée « théma » qui sera précédée du documentaire sur Galvan Junior tourné l’an dernier par Marie Reggiani.
Malgré quelque temps morts, tel celui imparti aux changements, à l’aveuglette, des deux ou trois chaises du décor, temps qui se dilate dans des transitions vidéo sans fin censées faire diversion, mais qui en disent long sur le salon petit-bourgeois meublant l’imaginaire de nos scénographes contemporains, qui de fait double celui du show proprement dit – on eût (...) >suite
Année noire pour la guitare flamenca... : après le décès de Ramón de Algeciras en janvier dernier, nous apprenons avec tristesse la disparition de Manuel Fernández Molina "Parrilla de Jerez", survenue le 6 juin 2009 au sanatorium Santa Rosalla de Jerez. Avec Parrilla de Jerez, né le 21 septembre 1945 au n° 25 de la calle Campana, à Jerez (il a dédié à sa rue natale une superbe Siguiriya - cf : "Galerie sonore"), nous perdons un pan essentiel de la mémoire du flamenco jérézan.
Parrilla comptait parmi ses ancêtres deux cantaores légendaires : Antonio Fernández "Frijones" (créateur de plusieurs Soleares et Tientos), et Juan Fernández Carrasco "Juanichi el Manijero" (créateur d’ un célèbre cambio por Siguiriya). Il était le fils du cantaor Manuel Fernández Moreno "Tío Parrilla de Jerez", et le neveu des cantaores Juana Fernández "Tía Juana la de El Pipa", Gregorio Fernández (...) >suite
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