dimanche 5 avril 2020 par Claude Worms
José Menese : "Mi cante a la esperanza" - LP RCA PL-35351, 1981.
José Menese : "... ama todo cuanto vive" - LP RCA PL-35390, 1982.
"Empezaron los cuarenta" (rondeñas) - José Menese (chant) / Manolo Brenes et Enrique de Melchor (guitare) :
"Tan alabado y bendito / se hizo el reparto de paz / sin derecha y sin izquierda / dando más bienes al rico / y a los pobres más miserias.
Y altos humos victoriosos, / entre hambre y hambre del pueblo, / empezaron los cuarenta / entre hambre y calabozo, / ajuste y pago de cuenta.
De miedos y de miserias / comenzó un largo rosario / de pan negro y letanías / de orden y de derechas / y una infame beatería."
1978 : le nouvel album de José Menese ("Andalucía. 40 años" - 2 LPs RCA PL-35168), dont le propos est parfaitement résumé par ces rondeñas, tombe mal. En treize suites de cantes, dont certains inédits dans sa discographie (pregón et saeta, tarantas, rondeñas, fandangos de Huelva, tientos, siguiriyas, tonás, malagueñas, jaberas, bamberas, tangos, bulerías por soleá, tonás), il fait œuvre de mémoire (déjà) et rappelle à qui préférerait les oublier les hauts faits du franquisme dans ses années les plus noires ("los cuarenta"). L’heure étant plutôt à l’amnésie du "consensus démocratique" - transition de même qualificatif oblige -, il dut insister auprès de Francisco Moreno Galván, réticent, pour mener à bien le projet. Il ignorait du même coup les consignes officielles du PCE, et pouvait compter sur les anathèmes, non seulement des droites de toutes nuances, mais aussi du PSOE : "Se grabó porque yo quise, Francisco también, pero yo más. Quise hacer dos cosas. De una parte, dejar memoria de lo que habíamos vivido en coplas de la guerra y de sus consecuencias. De otra, como recibía continuas críticas de mis compañeros y del mundo del flamenco por haberme comprometido con cantar por la libertad, pues quise demostrar que a José Menese no lo calla nadie, ni por dinero ni por nada, y por eso ahora he seguido hablando de lo que tenía hablar sin cortarme por nada. [...] Yo sólo sé que yo he seguido mi camino, pero que a mí nadie me calla si no me da la real gana. [...] A mí no me baja nada nadie de mi burro, ni cantando ni en mi forma de pensar." - "On l’a enregistré parce que je le voulais, Francisco aussi, mais surtout moi. J’ai voulu faire deux choses. D’une part transmettre la mémoire de ce que nous avions vécu par des chants sur la guerre et ses conséquences. D’autre part, comme je recevais des critiques incessantes de mes collègues et du monde du flamenco pour m’être engagé en chantant pour la liberté, j’ai voulu démontrer que personne ne fait taire José Menese, ni pour de l’argent ni pour rien d’autre. Et c’est pour ça que j’ai continué à parler de ce dont je devais parler, sans renoncer à quoi que ce soit. [...] Je sais seulement que j’ai suivi mon chemin, mais personne ne me fait taire si je n’en ai pas la p... d’envie. [...] Personne ne me fera démordre, ni de ma manière de chanter, ni de ma manière de penser." (cité par Génesis García Gómez : José Menese. Biografía jonda. Madrid, El País Aguilar, 1996, pages 160-161).
Quand elle n’est pas hostile, la critique - pour le disque comme pour les concerts qui suivent - est réservée, et pour tout dire mal à l’aise. Impossible d’écrire que José Menese chante mal, difficile de s’en prendre à son passé de cantaor engagé contre le franquisme à ses risques et périls, à une époque où ses futurs censeurs des années 1980 brillaient surtout par leur opportune et prudente discrétion ; par contre, on peut toujours prétendre qu’il se trompe d’époque, et qu’à l’heure du retour à la démocratie, le militantisme est devenu désuet, hors de propos, voire malsonnant. En 1980, le très influent critique sévillan Emilio Jiménez Díaz, journaliste aux quotidiens "Nueva Andalucía" et "Correo de Andalucía" et directeur de la revue "Sevilla Flamenca", adresse une lettre ouverte à José Menese : "[...] Pero aquí estamos, formando una nueva generación de hombres que no quieren saber nada de aquellos fatídicos años pasados aunque usted, en sus discos, , siempre los está, machaconamente, recordando" - "[...] Mais nous sommes là maintenant, une nouvelle génération d’hommes qui ne veulent rien savoir de ces années passées fatidiques, bien que, dans vos disques, vous n’ayiez de cesse de nous les rappeler et de nous les asséner." (cité par Génesis García Gómez. Ibid. page 165). Le cantaor avait répondu à l’avance à ce genre d’argumentaire consensuel, entres autres avec le "Romance a la libertad" qu’il avait créé lors de la "Reunión de Cante Jondo" de La Puebla de Cazalla de 1979 :
"Romance a la libertad" - José Menese (chant) / Juan Habichuela et Enrique de Melchor (guitare) :
"¡ Ay ! Aquí no nacemos libres / que aquí se nace en España / y al cautivo, la amistia / siempre le será negada.
Vengan aquí campesinos / de la sierra y de la arada, / aquí de las ciudades, / los talleres y la fragua.
Llenaremos las más anchas / Plazas Mayores de España / con los triunfos en las manos / y la razón en la palabra.
Faltarán los cantaores, / aquellos que mejor cantan, / para cantar las cuarentas / que es lo que está haciendo falta.
Nosotros las cantaremos, / las cuarentas bien sonadas, / cuarenta mil veces cuatro / la libertad deseada.
Que no nos harán favores, / que ha sido bien ganada / sobre sangre y sobre llanto / en cuarenta años de infamia.
Llegará el día, / y tendrá que llegar / aquel diíta, madre, / el de la libertad."
"Mi cante a la esperanza" et "... ama todo cuanto vive" marquent un tournant dans l’œuvre discographique de José Menese. L’espoir chanté par le premier album est tellement souligné qu’il semble que le militant ait du mal à se convaincre, et ne va pas sans un certain désenchantement apparent au moins dans trois textes (cf. "Letras") : les siguiriyas réagissent à chaud contre la tentative de putsch du 23 février 1981 (le "23-M") - une centaine de gardes civils commandés par le lieutenant-colonel Antonio Tejero Molina venait de tenter de prendre en otages les députés des Cortes ; les tangos del Piyayo, à propos du chômage, montrent que démocratie libérale n’est pas synonyme de démocratie sociale ; surtout, la première letra des tientos dénonce les recyclages politiques sous couvert de "transition démocratique", et la relève qui s’apprête à servir sans états d’âme la même exploitation capitaliste : "Que la Virgen nos ampare, / que ahora guardan el rebaño / con los mismitos collares, / los mismos perros de antaño.". Quelques artistes flamencos, très minoritaires, font le même constat. A commencer par Paco Moyano, por tangos del Titi :
"Digame usted don Manuel / que aprendió en la Gran Bretaña, / que el capital en España / confia tanto en usted.
Hay que ver, quien te ha visto / y quien te ve, / quien no viera pa no verte / quien no viera don Manuel.
En un país liberal, / yo me dediqué a pensar / qué es lo que había que cambiar / para que no cambiara nada.
Mira que me hace a mí gracia, / esto no hay quien lo entienda, / que ahora nos venga esta menda / con cuentos de democracia.
Que no nos vengan ahora / con cuentos de democracia, / que ya no engañan a nadie / después de tanta matanza." ("Yo os canto" : LP CFE ES 34128, 1978 - cf. ""La voces que no callaron").
"Mi cante a la esperanza" sera le dernier grand disque de combat de José Menese. L’année suivante, "... ama todo cuanto vive" rompt avec les décennies 1960-1970 : tous les textes, à l’exception de ceux des guajiras, reviennent aux thématiques traditionnelles des letras flamencas. Si le répertoire et le style restent identiques à ceux des enregitrements précédents, l’interprétation est souvent plus intériorisée - cf. les soleares, parmi les plus belles de la discographie du cantaor. Amertume et repli sur soi, sans doute aussi lassitude et tarissement de l’inspiration bien compréhensibles : de 1963 à 1981, José Menese a enregistré pour RCA 10 EPs, 7 LPs et deux doubles LPs... Cet album aura ainsi été le dernier produit par RCA, et le dernier édité en format LP. Il faudra attendre 1987 pour que José Menese retrouve le chemin des studios ("La puerta ronda" - RNE N3-20011-C). Jusqu’à 2005, son catalogue s’enrichira encore de six autres opus heureusement toujours plus ou moins trouvables, pour quatre labels différents, mais avec la fidélité inamovible d’Enrique de Melchor : "Firme me mantengo" (Pasión Discográfica 9P-023, 1991) ; "El viento solano" (Fonomusic CD-1205, 1993) ; "José Menese en el Albéniz" (Fonomusic CD-1332, 1995) ; "A mi madre Remedios" (Fonomusic CD-8095, 1997) ; "A Francisco", avec, outre Enrique de Melchor, Pepe et Carlos Habichuela et Antonio Carrión (Palo Nuevo/Muxxic 8431 588005064, 2000). Avec Laura Vital, Enrique de Melchor, Eduardo Rebollar, Carmen Ledesma et la "Orquesta de Cámara" dirigée par Joan Albert Amargós, su última carta aura été un ressourcement dans la poésie du Siècle d’Or ("A mis soledades voy, de mis soledades vendo" - CD et DVD, BOA 30002003, 2005).
Claude Worms
A écouter sur Flamencoweb - 1976, Paris : entretien avec José Menese, Francisco Moreno Galván et Enrique de Melchor + enregistrement du concert de José Menese et Enrique de Melchor à l’Olympia.
Photo : Mario Fuentes Aguilar
Letras
"Mi cante a la esperanza"
"Ya clarea la mañana" (garrotín)
"Quién me dice que en la torre / no se mueve la veleta, / esa veleta se mueve / aunque no haya dado la vuelta.
Termina la larga noche, / ya clarea la mañana, ya se va lo oscuro y triste, / ya alumbra la luz del alba.
Cada uno haga lo que pueda / hasta que el hierro se ablande. / Ese, yo y usted / su golpecito en el yunque dé.
No pretendo que mi voz / se escuche en la pía Roma, / que la escuche el que quiera / y se aprenda la copla."
"Tan hermoso baluarte" (granaínas)
"Viva Andalucía libre, / gritó un hombre agonizante : / honró su nombre la historia, / se llamaba Blas Infante, / bendita sea su memoria.
Y que viva mi tierra viva, / tan hermoso baluarte, / que desde Huelva a Almería / es ancha por todas partes / la tierra de Andalucía."
"Que la Virgen nos ampare" (tientos)
"Que la Virgen nos ampare, / que ahora guardan el rebaño / con los mismitos collares, / los mismos perros de antaño.
Ten cuidado con los pastores, / esos que nos pastorean. / Ya lo dije en otro tiempo, / son lobitos en pareja.
Ventanita abierta, / abiertas entrañas, / abiertas al aire / ¡ Ay ! en la torre la veleta / rompe el aire y rompe el viento, / pero unidos moveremos / cielo y tierra de cimiento.
Cuchillitos afilados / rompen por medio la vida / a derecha y de costado."
"El motivo de mi canto" (soleares)
"Por qué han de llamar locura / el motivo de mi canto / y el compartir con mi hermano / la risa, el dolor y el llanto.
Qué alegría caminar / por este camino abierto / con rumbo a la libertad.
De tu mano, compañero, / yo contigo y tú conmigo / y no podrán con nosotros / las siete plagas de Egipto.
Reniego el desencanto, / eso es no creer que tiembla / la hojita verde en el arbol."
"Las puertas de la esperanza"
"Me ha salido zajorí / anda vete, zajorí, / que vas poniendo nubes negras / y sombras al porvenir.
El que se pica ajos come / y se duele del picar / y suelta palos de ciego / con juicios y consejos / al que dice la verdad.
Llégate al pueblo y verás / las puertas de la esperanza / abiertas de par en par.
¡ Ay ! Navegara, / si pudiera navegar / en un barco con tu nombre / y siendo yo capitán.
De la fuente de los Aires, / y traemos brisas nuevas / y otros sones para otros bailes."
"Esa fortaleza" (siguiriyas)
"Esa fortaleza / que nadie la guarda / yo guardaría - yo llevaría muy arrebujaíta / dentro de mi alma.
Esa bandería / que de golpe entró / como era tanta - tanta la vergüenza / me avergoncé yo.
Y aluego vi como salían / señor coronel / uno tras otro - aquella gavila / que mandaba usted."
"Mala cara tiene el paro" (tangos del Piyayo)
"Mala cara tiene el paro / y nada buena la sequía / y entre la Marta y María, / estamos pasando un mal trago.
Porque un hombre sin trabajo / es un hombre sin destino, / que se le ha torcido el sino / y no lo deja andar / ni p’alante ni p’atrás, / como varado en su camino.
El trabajo es un derecho / que todos los hombres tenemos / y que si no lo ejercemos, / desde aquí pido y exijo / que abran tajo para los hijos / que en esta tierra nacemos.
Hay una clara tristeza / en la gente marinera, / las tripulaciones presas, / las arquitas prisioneras.
No encuentran sitio en los mares / pesqueros como tesoros, / barcos, peces, chirimbolos. / Nos lo roban sin empacho, / ya el almirante gabacho / o el mismísimo rey moro."
"Los aires" (taranta)
De la tierra y de los mares / los aires me soplan brisas / con sabor de claridades. / Me gustan las cosas claras / de las brisas de estos aires."
"Nadie extrañe mi esperanza" (malagueñas abandolas de Juan Breva)
"Nadie extrañe mi esperanza / ni el valor de mi deseo, / que quiera coger el sol / quien fue tantos años ciego.
Ven conmigo, compañero, / allí donde el sol se esconde : / veremos el porvenir / desde lo alto del monte.
Que vengan aquí y le pongan / horizontes al mañana, / que yo abriré porque puedo / las puertas de la espezanza."
"Ya hemos pasao, compañero" (romance por soleá)
"Ya hemos pasado, compañero, / la senda de las fatigas, / estamos en las mismas puertas / de la tierra prometida.
Compañero, si no vieras / cumplida tu voluntad, / esa tierra abrió caminos / y ellos prevalecerán.
He visto infinita gente / abiertos a la esperanza / y matar sus ilusiones / nubes de mala calaña.
Creo en la hierba y creo en la piedra, / en la alondra y en el río, / creo en los cuatro horizontes / y el fruto de los olivos.
Creo en ti, creo en la noche, / en las calores y el frío / y porque te quiero creo / que el mañana es tuyo y mío.
Ancha es esta senda / y son los caminos / a la mar abierta."
"... ama todo cuanto vive"
"Al trigo en la granazón" (taranto et taranta)
"A lo primero tú me dabas / azúcar y agua de lirios, / para luego venir a dejarme / tan malamente herido, / tirado en medio de la calle.
Al trigo en la granazón / le da un parecido mi Diego, / mi Pastorilla y mi Ana / pimienta y canela son / ¡ Y esa María de mi alma !"
"Mare, sobre el trigo llueve"
"Madre, sobre el trigo llueve, / en el monte está nevando, / y el triste corazón mío / en fuego se está quemando.
Echale valor, serrana, / vente a mi vera a esperar / las trompetas del juicio, ronquitas y destempladas.
La arena de los desiertos / fui sembrando de corales, / mira si quedaron bonitos / tantísimos arenales."
"Te llevo dentro" (toná-liviana)
"Mi corazón abierto / tengo a la espera, / del día que lo traspases, / cuando tú quieras. / Como te siento, / que antes de traspasarlo / te llevo dentro.
No sé qué sería, / madre de mi alma, / de aquella venda, que tan fuerte era / que a mí me cegaba.
Con mis propias manos / yo lo sepulté. / Como regaba la tierra, aquel llanto / que yo derramé."
"Ni vi más áspera cosa" (guajiras)
"Tarambana, sacatrapos, / charlatán, parlicansino. / Raja, rompe y pierde el tino / y no sabe lo que destruye, / con lo que opina y arguye / no nos deja oveja sana. / Corta orejas, patas, lanas / y al final de este destrozo, cobra más por cada trozo / que el amo por la manada.
No vés que no mortifica / tu diaria perorata, metes mil veces la pata, en nombre de la verdad. / Pero de verdad, no dás / una vez sola en el blanco. / Vaya usted a saber de cuando / viene esa sabiduría, / que yo con la poca mía / me da vergüenza escucharlo.
Dando ese sermón diario / y el juego de la pelota, / se va tomando la sopa / que le niega a los cuantetas. / Cuando el mama de dos tetas / de las ovejas que ensarta / quitando y poniendo faltas, / que es juego muy apropiado, del ignorante espabilado / para pregonar su ignorancia."
"La mar bravía" (romeras et cantiñas del Pinini)
"Si la Santa Inquisición / en el potro me metiera, / no renegaría de ti / aunque allí mismo muriera.
Malaya la mar bravía, / malaya el barco y las velas, / el viento y las mansas olas / que mi corazón se llevan.
Qué algarabía. / Es la tormenta / que yo temía.
Entre el puente de tabla, / y el de Tablada, / el puente de San Telmo / y el de Triana. / Eso sería / antes de que cortaran / el Río a Sevilla."
"Mi corazón de gozo" (liviana, serrana et siguiriya de cambio de María Borrico)
"Yo me puse en camino / antes del alba, / cuando llegué a tu puerta / ya clareaba.
Mi corazón de gozo / puso a repique / la torre sin campanas / de Don Fadrique. / Y es que era tanto, / fue tanta cosa, / que pusiera la gloria / más luminosa.
Si me dieran los cielos / no los quisiera, / que yo no tengo arquita que guardara / tantas estrellas".
"Ni el claro arroyo" (soleares)
"En este tiempo sin verte, / tanto dolor he soportado / que en otro fuera la muerte.
Pideme que yo te ponga / el firmamento en el suelo, / y voy a sembrar la tierra / con las estrellas del cielo.
Ni el limpio y el claro arroyo, / ni la fresca agua de noria, / serán más puro y abierto / que el corazón de Juan Soria.
Allí donde usted lo vé, / Juan Soria es más claro y justo / que la balanza del fiel.
Que me quiere más que a nadie / y me estás crucificando / sin cruz, sin clavo y sin sangre."
"Dame una mano, por Dios" (tientos)
"Hermano mío, por quién doblan, / doblan ya tan de mañana, / ha muerto el corazón mío, / hermano, esta madrugada.
He pasado tan gran desengaño, / y estoy al Cielo agradecido, / porque de un golpe me ha quitado la venda / que tan ciego me ha tenido.
Dame una mano, por Dios, / ahora que te necesito, / ahora que es tu obligación.
Sembré naranjas / y salió una limoná. / El monte arriba arriba / no tiene orroyos./ Tiene unas madroñeras, / comparito mío, / cargadas de madroños."
"Pobre le siguió" (campanilleros de la Aurora)
"Jesúscristo con ser Jesúscristo, / que tanto podía, descalcito andó. / Sólo tuvo la noche y el día / y el que le seguía, pobre le siguió. / Y todo cambió, / el camello pasó por la aguja / y los siete cielos el rico compró.
Una boda que se celebraba / con mucho tronio y rumbo en Caná, / faltó el vino, que tan bueno era, / y en muy poco tiempo no quedaba nada. / Y nuestro Señor, / bendiciendo catorce tinajas, / el agüita clara en vino volvió.
Cuando estaba le Virgen María / dorando la almendra y el anjojolí, / para un dulce que al Niño le hacía / en los tres añitos que había de cumplir. / Y sucedió así, / que al tocarlos sus Divinas manos / endulzados se quedaron, / con sabor a anís."
Programme des disques
"Mi cante a la esperanza" - José Menese (chant) / duo Juan Habichuela et Enrique de Melchor (garrotín, soleares, tangos, tangos del Piyayo, malagueñas abandolás de Juan Breva, romance) / Juan Habichula seul (tientos, siguiriyas) / Enrique de Melchor seul (granaínas, taranta).
"Ya clarea la mañana" (garrotín) / "Tan hermoso baluarte" (granaínas) / "Que la Virgen nos ampare" (tientos) / "El motivo de mi canto" (soleares) / "Esa fortaleza" (siguiriyas de Tío José de Paula, Joaquín La Serna et El Ciego la Peña) / "Mala cara tiene el paro" (tangos del Piyayo) / "Los aires" (taranta) / "Nadie extrañe mi esperanza" (malagueñas abandolás de Juan Breva) / "Ya hemos pasao, compañero" (romance por soleá)
"... ama todo cuanto vive" - José Menese (chant) / duo Juan Habichuela et Enrique de Melchor (tangos, guajiras, cantiñas, campanilleros) / Juan Habichuela seul (taranto et taranta, soleares) / Enrique de Melchor seul (toná-liviana, serrana).
"Al trigo en la granazón" (taranto et taranta) / "Mare, sobre el trigo lluve" (tangos) / "Te llevo dentro" (siguiriyas de Tomás el Nitri, ou tonás-livianas) / "Ni vi más áspera cosa" (guajiras) / "La mar bravía" (romeras et cantiña del Pinini) / "Mi corazón de gozo" (liviana, serrana et siguiriya de cambio de María Borrico) / "Ni el claro arroyo" (soleares) / "Dame una mano, por Dios" (tientos) / "Pobre le siguió" (campanilleros de la Aurora)
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