Deux disques et quelques images pour une légende. In memoriam.
Depuis longtemps, il s’ absentait périodiquement. Il s’ est absenté définitivement, et nous avons perdu l’ une des cordes de notre instrument. Ce pourrait être la corde de sol, la plus rétive à l’ accord au juste tempérament. C’ est que le jeu de Niño Miguel était tout sauf tempéré. Il ne se souciait pas outre mesure des règles de l’ art, ni même parfois de celles du compás, et moins encore des ficelles du métier. Un véritable guitariste de rue, (...)
Pour moi la figure del Nino Miguel restera dans l’histoire del arte jondo comme celle d’un Van Gogh flamenco, approchant l’essence de notre monde en développant une langue brute et corrosive. Chez lui rien n’est beau, rien n’est laid ! Car il recherche une vérité cachée, une vérité indévoilable par les mots et que seule la musique peut exprimer. En cela, il restera un précurseur, errant sur une voie périlleuse, l’esprit englué, mais traçant de ses doigts la direction à prendre.
Il aurait pu tout brûler. Remercions-le pour le peu qu’il nous laisse. Écoutons-le et peut-être qu’un jour nous le comprendrons.
Q.E.G.E.
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