mercredi 8 novembre 2023 par Claude Worms
Transcription intégrale de la composition d’Antonia Jiménez.
Photo : Paco Lega / Aire Flamenco
Plus encore que la soleá précédemment publiée dans cette même rubrique, les alegrías d’Antonia Jiménez n’abordent la tonalité (Mi majeur) et le compás du palo qu’après un long préambule, d’abord lyrique et ad lib. (pages 1 à 3, jusqu’au deuxième système), puis conçu sur un thème répétitif à 3/4 qui ne plonge enfin dans le vif du sujet qu’au troisième système de la page 4. Dans cette première partie de la composition, la tonalité définitive n’affleure que fugacement, masquée par de constantes modulations à la tonalité flamenca sur la dominante, Si, ou "por granaina" (cadence II - I, C - B). Cette modulation, caractéristique des mirabrás, réapparaît à plusieurs reprises dans les alegrías proprement dites (par exemple, page 6, deux premiers systèmes ; page 9 dernier système), comme l’autre modulation usuelle à la tonalité flamenca relative de Sol#, ou "por minera" (page 7, dernière mesure et page 8, première mesure : A9 - G#(b2) ; page 8, dernier système ).
Comme pour la soleá également, on ne trouvera pas dans cette pièce de llamadas traditionnelles, son articulation étant dévolue à de vigoureux remates — pouce, alzapúa ou rasgueados. Mais la principale originalité de ces alegrías nous semble être l’étroite imbrication entre les séquences en rasgueados et les falsetas mélodiques, à tel point que deux longs passages sont moins de "simples" réalisations du compás que de véritables falsetas "rasgueadas" : page 4, troisième système, à page 6, dernier système ; page 10, trois premiers systèmes.
Claude Worms
Photo du logo : Paco Villalta
Transcription (Claude Worms)
NB : notre transcription est basée sur une captation en public lors d’un concert donné par Antonia Jiménez en 2019 au Centro Flamenco Fosforito de Cordoue.
"Aguaviva" (alegría) — composition et guitare : Antonia Jiménez.
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