Roque Montoya "Jarrito" : "Cante flamenco"

vendredi 9 août 2019 par Claude Worms

Roque Montoya "Jarrito" : "Cante flamenco" - LP Discophon Serie Club S.C. 2.041, 1969.

Avec Flores "el Gaditano", Roque Montoya Heredia "Jarrito" (San Roque, 1925 - Marbella, 1975) est l’un des rares cantaores du Campo de Gibraltar qui ait connu un certain succès public (Cantaor(a)es y tocaor(a)es del Campo de Gibraltar). Quand il remporta le "Premier prix national de cante" lors du mémorable concours de Jerez en 1962 (devant Terremoto...), il était déjà un professionnel reconnu et aguerri, ce qui lui valut de figurer au casting de la fameuse anthologie dirigée par Perico el del Lunar (Hispavox, 1954 - il enregistra pour l’occasion des saetas et des fandangos de Huelva). Il enchaînait les tournées mondiales depuis le début des années 1950 avec les compagnies de Pacita Tomás, Pilar López, Carmen Amaya, Enrique "el Cojo" et Manuela Vargas etc. Nous lui devons une production discographique pléthorique, mais toujours de qualité, pour Alhambra, Odeón, Columbia, Marfer, Discophon et Decca, avec pour l’accompagnement rien moins que Paco Aguilera, Antonio Arenas, Juan Habichuela, Luis Maravilla, Niño Ricardo ou Paco de Lucía.

En homme d’affaire avisé, il dirigea un tablao de Marbella, la "Pagoda gitana", qu’il inaugura en 1969. Il doit sans doute à son passé de cantaor "atrás" son goût très sûr pour la programmation du baile : Estrellita Castro, Mario Maya, Carmen Mora, El Güito et Faíco firent les beaux soirs de la Pagoda - Camarón, Pansequito, Bambino et Lola Flores pour le cante, ce qui n’est pas mal non plus. Il récidiva en 1977 avec "La Zambra", cette fois à Algeciras : Manuela Carrasco, La Tati, Juan Villar etc.

L’enregistrement réalisé pour Discophon est un excellent témoignage du répertoire des tablaos de la Costa del Sol de la grande époque, servi par un cantaor au style d’une grande délicatesse, bien dans la lignée du cante gaditan, préférant l’orfèvrerie mélodique et ornementale aux démonstrations de puissance. Les informations concernant les guitaristes sont à prendre avec quelque circonspection : par exemple, le "Paco" anonyme, auquel s’adressent les "jaleos" au début des romeras, pourrait être Paco de Lucía, pourtant non crédité.

Claude Worms

Alegrías
Siguiriyas
Verdiales
Martinete, toná et debla
Malagueñas-granaínas
Zambra
Romeras
Caña
Fandangos de Huelva
Peteneras
Soleares
"Abre carcelero"

Report digital réalisé par Patrice Champarou

Programme

1) "Loquito estoy por llegar" - alegrías

2) "Tu carne morena" - siguiriyas

3) "Mientras Málaga descansa" - verdiales, avec un "estribillo" por rumba...

4) "Sobre el yunque" - martinete, toná et debla

5) "Tiene gracia y salero" - malagueñas-granaínas de Aurelio Sellés

6) "De terciopelo" - zambra

7) "Tus brazos y los míos" - romeras

8) "Pueden decirme a mí" - caña

9) "Con devoción y tronio" - fandangos de Huelva

10) "Reza por sus pecados" - peteneras

11) "Aunque me cueste el morir" - soleares

12) "Abre carcelero" - création de Manolo Caracol

Chant : Roque Montoya "Jarrito"

Guitare : Diego Amaya et Juan Maya (1, 3, 7 et 9) / Diego Amaya (11) / Pepe de Badajoz (2, 5, 8 et 10)

Piano : Campoleón, avec Diego Amaya (6 et 12)


Alegrías
Siguiriyas
Verdiales
Martinete, toná et debla
Malagueñas-granaínas
Zambra
Romeras
Caña
Fandangos de Huelva
Peteneras
Soleares
"Abre carcelero"




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