Eduardo H. Garrocho : "Coplas y tonás del Andévalo y la Sierra"

¡Vive Alosno ! : "Tradición viva del Andévalo"

vendredi 10 février 2017 par Claude Worms

Eduardo H. Garrocho : "Coplas y tonás del Andévalo y la Sierra" - deux CDs Flamenco y Universidad, volume XLI

¡Vive Alosno ! : "Tradición viva del Andévalo" - un CD Flamenco y Universidad, volume XVII

Ce que l’on nomme par commodité "fandangos de Huelva" est en fait pour l’essentiel un répertoire propre à deux régions de la province nettement plus septentrionales que sa capitale portuaire : la Sierra de Huelva (Encinasola, Almonaster la Real et la Ermita de Santa Eulalia) et el Andévalo (d’est en ouest, de la frontière avec la province de Séville à la frontière avec le Portugal : Ríotinto, Zalamea la Real, Valverde del Camino, Calañas, El Cerro de Andévalo, Alosno, Cabezas Rubias et Santa Bárbara de Casa).

La Sierra de Huelva est la partie la plus occidentale de la Sierra Morena, et marque la frontière avec la province de Badajoz. Zone forestière, elle fit longtemps partie du domaine de la Couronne, et était, selon le droit coutumier, terre d’exploitation collective. Les lois de désamortissement du XIX siècle y imposèrent les latifundia, abolirent les droits d’usage (vaine pâture, glanage, collecte du bois mort...), et les petits propriétaires comme les paysans sans terres furent soumis à l’exploitation du travail à la journée ou à la tâche, pour l’exploitation forestière, la culture de l’olivier et du châtaignier, ou l’élevage de porcs dans le maquis. Les fandangos locaux resteront jusqu’à nos jours des airs à danser parmi d’autres, liés aux fêtes religieuses et / ou du calendrier agricole, et d’exécution collective tant pour la danse que pour la musique, souvent chantés en chœur au moins pour les refrains, et accompagnés par des tambours sur cadre, des sonnailles et des gaítas (des flûtes, à ne pas confondre donc avec la gaíta galicienne), auxquels peuvent s’ajouter éventuellement des guitares, des laúds ou un violon.

El Andévalo est une région de terres pauvres, dont l’économie et le peuplement ont subi une brutale révolution à partir du dernier tiers du XIX siècle avec le développement de l’exploitation minière (fer et cuivre) autour de Ríotinto par quelques grandes compagnies anglaises, dont la Matheson & Co (1873). Les paysans pauvres de la région abandonnent la terre pour la mine, mais l’entreprise recrute bien au-delà, et les villages avoisinants voient leur population, souvent cosmopolite, multipliée parfois par cent en quelques dizaines d’années (de quelques centaines d’habitants à plus de 16000 entre 1850 et 1910 pour Nerva, cas emblématique). Cette situation d’économie coloniale se traduit également par une influence culturelle anglaise omniprésente : créationdes premiers clubs de football espagnols sont à Ríotinto puis à Huelva, diffusion de la musique de salon et du piano (scottish, mazurka, valse... auxquels s’ajoutent rapidement des transcriptions pour voix et piano de fandangos locaux - Calaña, Zalamea la Real et Río Tinto).

Les compagnies jouissent d’ un statut de quasi exterritorialité jusqu’ en 1954, date de la fermeture des mines. La pollution des terres agricoles et le rachat des terres "en indemnité" (12522 ha à Río Tinto ; 17095 ha à Tharsis) - en fait pour dégager des disponibilités de main d’œuvre - précipitent l’exode rural et engendrent des conflits permanents entre la population locale et les compagnies. Les grèves se heurtent à une répression souvent sanglante (Ríotinto : "día de los tiros", février 1888) complétée par un contrôle quotidien, par le biais des magasins de la compagnie et des logements collectifs. Les colons interdisent toute manifestation de culture autochtone spontanée, et à plus forte raison les cabarets, pour des raisons sociales (lieux de réunion toujours suspects d’être des foyers de subversion à l’abri des oreilles indiscrètes) et morales (lieux de perdition : jeux, prostitution, rixes…). Cette situation explique sans doute la quasi absence de lieux du type "cafés cantantes", un certain isolement par rapport aux artistes flamencos de Séville, pourtant proche, l’ absence de flamenco professionnel local, la diffusion tardive des fandangos de Huelva hors de la région, et donc l’ absence durable de dérivés de type "cantes libres", requérant un haut niveau de professionnalisation (technique vocale). Les premiers enregistrements de fandangos de Huelva datent de 1928 – 1929 : Cojo de Málaga, José Cepero et Manuel Escacena (à comparer aux fandangos "abandolaos" de Málaga, Córdoba et Granada, abondants dans la discographie flamenca dès les années 1900 – 1910). Il faudra attendre la diffusion des fandangos à Séville dans les années 1920 (revendiquée par Fernando el de Triana et par Rafael Pareja) pour voir apparaître les "fandangos personnels", créés par des artistes travaillant à Séville (José Cepero, Vallejo, El Gloria, Manuel Torres,, Pepe Marchena, El Corruco de Algeciras, El Carbonerillo...) comparables aux cantes libres de Málaga (malagueñas) ou des zones minières de Jaén et du triangle Almería / Cartagena / La unión (tarantas, mineras, cartageneras, murcianas, levanticas...). C’est qu’au contraire, les "cafés cantantes" pullulaient dans ces deux régions, du fait de l’activité portuaire ou de concessions individuelles octroyées gratuitement par le gouvernement, générant des micro-entreprises minières sous capitalisées et sous équipées, mais générant des bénéfices aussi mirifiques qu’éphémères en cas de réussite... bref, une sorte de "ruée vers l’or" à l’andalouse.

NB : sur l’histoire des mine de Ríotinto, lire :

Catálogo del Museo Minero de Ríotinto : édition dirigée par Aquilino Delgado Domínguez, Fundación Ríotinto, Ríotinto, 2006 (ne manquez pas de visiter le musée si vous passez dans la région).

Empresa, mercado, mina y mineros. Ríotinto, 1873 - 1936) : Carlos Arenas Posadas, Universidad de Huelva Publicaciones, Huelva, 1999.

Seule Alosno, excentrée vers l’ ouest, échappe à cette situation et jouit d’une ressource locale importante fournie par l’affermage de l’ "Impuesto de consumo" (1845 – 1911), une taxe sur certains produits alimentaires, de type gabelle. Le "clan des Alosneros", mené par Manuel Rebollo Orta (député, sénateur monarchiste - le cacique type) mit la main sur la collecte des "Consumos" et créa un réseau dense d’ obligés (il fallait des personnes de confiance) alosneros qui furent envoyés en mission dans toute l’ Espagne. Alosno joua donc le rôle de "refuge" de la culture autochtone, avec les moyens économiques nécessaires (mécénat). Le fandango y devint ainsi un art d’agrément, et Alosno fut à la fois le conservatoire des multiples fandangos populaires des environs et un lieu d’intense création plus ou moins personnelle - fandangos de Tío Nicolás "el de las Patillas", María "la Conejilla", Manuel Pérez, Juan María Blanco, Bartolo "el de la Tomasa", Manolillo "el Acalmao", Marcos Jiménez, Antonio Abad, Juan Rebollo (fils de Manuel, sans rapport avec le José Rebollo de Moguer), Juana María, Pepe et Paco Toronjo...

Ainsi se développa un "otro cantar" (Manuel Romero Jara : "Éste es otro cantar", Caja Rural del Sur, Séville, 2002) et un style de guitare spécifique (El Pinché, Juan Díaz, Sebastián Perolino...) différents du cante et du toque flamencos mais pas tout à fait folkloriques, toujours bien vivants, dont le CD "¡Vive Alosno !" nous offre une précieuse anthologie, augmentée de quelques seguidillas et et de "coplas de quinta" (pour ces deux derniers genres : cf. ci-dessous)

Galerie sonore

Fandangos del Alosno
Seguidillas punteadas

Fandangos del Alosno (Bartolo, Marcos Jímenez, Antonio Abad, María la Conejilla et "corrío") : Juan Fernando González, Pedro Juan Macías et Antonio Rastrojo (chant) / Ramón Jesús Díaz, Silvestre Morón et Pepe Carrera (guitare)

Seguidillas punteadas : Ramón Jesús Díaz, Silvestre Morón et Pepe Carrera (guitare)

Miguel Ángel Fernández Borrero / Eduardo Hernández Garrocho

Nous devons cet enregistrement à une heureuse initiative de Miguel Ángel Fernández Borrero, qui ne s’est pas arrêté en si bon chemin et vient de diriger la réalisation d’un double CD consacré cette fois aux répertoires folkloriques de la Sierra de Huelva et del Andévalo. C’est que les traditions musicales andalouses ne se limitent pas à la musique "savante" qu’est le flamenco. Trois régions au moins conservent des musiques vernaculaires vivantes : la province de Huelva, les Montes de Málaga et les Alpujarras. Il serait d’ailleurs judicieux (et de bon sens), d’aller chercher sinon les "origines" du répertoire flamenco, du moins le terreau musical à partir duquel il s’est constitué, dans l’environnement musical immédiat, populaire et "savant", de ses créateurs, plutôt que dans quelques contrées exotiques (l’Egypte, la Perse, l’Inde, du nord ou du sud...) et dans un passée aussi reculé que mythologique. Il ne s’agirait pas là d’étudier un proto-flamenco ou un pré-flamenco, mais plus simplement d’y repérer des matériaux mélodiques et ryhmiques recyclés, modifiés et mixés de diverses manières par les premiers compositeurs-cantaores.

NB : sur les Montes de Málaga et les Alpujarras, lire, respectivement :

Bailes de candil andaluces y fiesta de verdiales. Otra visión de los fandangos : Miguel Ángel Berlanga Fernández, Servicio de Publicaciones. Centro de Ediciones de la Diputación de Málaga, Málaga, 2000

Los caminos del flamenco. Etnografía, cultura y comunicación en Andalucía : Antonio Mandly Robles, Signatura Demos, Séville, 2010

El corazón de la besana : Ramón Rodríguez (photographies de Antonio G. Olmedo), Ediciones Traspiés Vagamundos, Grenade, 2013.

En fait d’enregistrements de terrain, la province de Huelva est paradoxalement assez peu documentée. Alan Lomax ne l’a malheureusement pas visitée lors de son périple andalou de 1952 (Alan Lomax en Andalousie). Par contre, on en trouvera quelques spécimens dans la "Magna antología del folklore musical de España" dirigée par Manuel García Matos (Hispavox 7 99976 2, 1976). Sur les 26 enregistrements andalous réédités, 2 ont été realisés à Cádiz, 3 à Jaén, 7 à Málaga et 14 à Huelva : "El Pino", "El Romero", "El romerito", un villancico, une saeta, une canción de trilla, des sevillanas "bíblicas" et 7 fandangos (titrés "de Santa Eulalia" (Almonaster la Real), "alosneros", "del Alosno", "de la Cruz del Llano" (Almonaster la Real), "de María Manuela" (Alosno) "del Alosno" et "de Almonaster"). On pourra également écouter "Danzas del sur de Badajoz y del norte de Huelva" le volume 4 de la collection "La tradición musical de España" (Technosaga CD WKPD 10/2013) - trois autres volumes de cette srérie concernent l’Andalousie : "Panda de verdiales" (vol. 6), "Jerez de la Frontera" (vol. 10) et "Almería" (vol. 44).

Dans ces conditions, c’est peu de dire que les deux CDs de "Coplas y tonás del Andévalo y la Sierra" comblent opportunément une lacune. Il ne s’agit pas d’enregistrements de terrain, mais d’une anthologie confiée à Eduardo H. Garrocho, excellent chanteur qui a passé des années à collecter des chants et danses populaires de la province de Huelva, qui est également un remarquable spécialiste des saetas et des fandangos locaux, et par ailleurs cantaor flamenco. Il a d’autant plus de mérite à restituer les chants de l’anthologie le plus fidèlement et sobrement possible, sans céder à la tentation de les modifier ou d’y ajouter une ornementation "flamenca" personnelle. On découvrira ainsi de magnifiques exemples de chants de travail (battage, cueillette des olives...), d’airs à danser (dont une jotilla et des seguidillas, connues à Séville comme sevillanas - la seule différence est qu’à Huelva elles forment des séries de trois, et non de quatre), de chants processionnels, de chants de rogations, de villancicos (chants de Noël), de berceuses (nanas) et de "canciones de ronda" (sérénades à la bien-aimée). On trouvera aussi deux chants de conscription faisant allusion au tirage au sort des malchanceux désignés pour le service militaire (fandangos et tonás "de quinta", que l’on trouve également, dans une autre version, dans le CD "¡Vive Alosno !") et une version du "Romance de Gerineldo" très différente de celle qu’avait popularisée naguère Antonio Mairena (elle est en mode majeur, et conclue, après une partie a cappella, par un accompagnement de guitare "por cantiña").

On ne saurait trop louer la diction très claire d’ Eduardo H. Garrocho, qui permet de comprendre parfaitement les textes (malheureusement non reproduits dans le livret - nous vous proposons ci-dessous les textes des enregistrements de notre "Galerie sonore")), évidemment très importants dans ce contexte, et souvent de bonne qualité littéraire - les métaphores poétiques, doubles sens humoristiques, références mythologiques ou bibliques (souvent tirées de l’Ancien Testament, peut-être un héritage des nombreuses communautés juives de la région)... y abondent. On repérera également ça et là quelques letras intégrées dans le répertoire flamenco, telle cette strophe de la jotilla de Aroche ("Las barandillas del puente..." - cf. ci-dessous), traditionnellement assignée à une soleá attribuée à Agustín Talega - Rocío Márquez a enregistré cette même mélodie en introduction à une série de fandangos ("Claridad", Universal, 0 602537 077786, 2012) ; ou encore, dans une toná "de quinta", la strophe "A la mar que te vayas / me voy contigo / pero si tú te embarcas / yo me retiro", devenue "A la mar que te vayas, querido Pepe..." "por alegría".

Le copieux livret (Rafael Infante, Segundo Falcón, Miguel Ángel Fernández Borrero et l’anthropologue Aniceto DElgado Méndez) donne toutes les informations utiles sur la biographie de l’interprète, les traditions musicales de l’Andévalo et de la Sierra de Huelva et leur contexte socio-culturel.

Mais le disque peut aussi être écouté de manière "désintéressée", sans arrière pensée ethno-musicologique, tant la musique est belle. D’autant plus que l’accompagnement instrumental (Jacinto Cruz, Eduardo Hernández Díaz, Manuel Morato et José Andrés Rodríguez Redondo) sait rester discret et éviter joliment le piège de la reconstitution "folklorique" factice.

Le répertoire musical vernaculaire de Huelva étant sans doute loin d’être épuisé, nous attendons la suite avec impatience.

Claude Worms

Galerie sonore

CD 1 : El Andévalo y la Sierra

La esquila
Jotilla de Aroche
Fandangos de quinta

La esquila (Ríotinto)

Jotilla de Aroche

Fandangos de quinta

CD 2 : Alosno

Toná de trilla
Rogativas al Señor de la Columna
Seguidillas alosneras

Toná de trilla

Rogativas al Señor de la Columna

Seguidillas alosneras

Letras

La esquila (Riotinto)

Desde aquí se divisa

La ermita

La de la princesa

Madre del Señor

En su pecho un corazón tiene

Partido por medio de pena y dolor.

...............

Dios te salve, luna

Dios te salve, sol

Dios te salve Virgen hermosa

Donde se reparten los rayos de sol.

……………

De Ríotinto eres luz y eres gloria

Virgen del Rosario,

Estrella inmortal

Que alumbraste al pueblo minero

En horas de angustia

Con luces de paz.

……………

No nos abandone

Darnos tu perdón

Que de nuevo sea tú, Rosario

Balsamo y consuelo para el corazón.


Jotilla de Aroche

Se menean cuando paso

La barandillas del puente

Se menean cuando yo paso

Yo a tí solita te quiero

Y a nadie le hago caso

……………

Me pediste la mano

Yo te la negué

¡Anda ! tómala y coge la del almirez

La del almirez, niña, la del almirez

Me pediste la mano

Yo te la negué.

……………

Reboleaste la mantilla que por eso

La mantilla que por eso, reboleaste.

……………

¿En dónde la has aprendido,

La jota que estás cantando

En dónde la has aprendido ?

La aprendiste por esos montes

De oír a los pastorcillos.

……………

En la sierra de Aroche

Sierra de flores

Donde cantan las mozas

Coplas de amores

Coplas de amores, niña, coplas de amores

En la sierra de Aroche, sierra de flores.


Fandangos de quinta (El Cerro de Andévalo)

Y la calle de la Fuente

Si se hundieran la plaza

Y la calle de la Fuente

Las casas capitulares

Donde se juega mi suerte

Si se hundiera la plaza.

……………

Si se lo llevan, niña,

Que se lo lleven

La guerra no se ha hecho

Para la mujeres.

Se ha hecho para los hombres

Que en ella mueren

Que en ella mueren, niña,

Que en ella mueren.

……………

Por la otra doy la vuelta

Por esta calle me voy

Por la otra doy la vuelta

La niña que a mí me quiera

Que tenga la puerta abierta

Por esta calle me voy.


Toná de trilla (Alosno)

Este año el trigo es bien granado

Que cosecha tan buena hemos logrado

Hemos logrado, niña, hemos logrado

Este año el trigo es bien granado.

……………

Aire, Señor San Telmo, aire y más aire

Para los trilladores que no se acalmen

Que no se acalmen, niña, que no se acalmen

Aire, Señor San Telmo, aire y más aire.


Rogativas al Señor de la Columna (Alosno)

Señor de la Columna, mándanos agua

Para que crezca el trigo y la cebada.

Tú eres las nubes, tú eres el agua,

Tú eres el Hijo de Quien la manda.

……………

Señor de la Columna, tres veces santo

Mándanos el rocío para los campos

Tú eres las nubes…

……………

Señor de la Columna, mándanos agua

Porque pereceremos si no la mandas.

Tú eres las nubes…


Seguidillas alosneras

Vivan las aguas claras de balde oscuro

De balde oscuro vivan las aguas claras

Vivan las aguas clara de balde oscuro

De balde oscuro donde ella se peinaba

Donde ella se peinaba

Su pelo rubio

De la ribera donde ella se lavaba

Donde ella se lavaba

Su cabellera

……………

No hay rincón en tu casa que a mi memoria

Que a mi memoria no hay rincón en tu casa

No hay rincón en tu casa que a mi memoria

Que a mi memoria no me recuerde y diga

No me recuerde y diga

Aqui fue Troya

De los rincones fueron testigos mudos

Fueron testigos mudos

De mis acciones.

……………

Dicen que arde, dicen que arde

La casa de Cupido

La casa de Cupido dicen que arde

Dicen que arde y al pasar yo por ella

Y al pasar yo por ella

Humo no sale

Y eso sería, que al pasar yo por ella

Que al pasar yo por ella

Se apagaría.


La esquila
Jotilla de Aroche
Fandangos de quinta
Toná de trilla
Rogativas al Señor de la Columna
Seguidillas alosneras
Fandangos del Alosno
Seguidillas punteadas




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